En dernière analyse, la souffrance n'existe que si l'âme est
identifiée avec le corps, ou plutôt lorsque l'aspect spirituel de
l'âme dans le corps est identifié avec l'âme animale qui active et
vitalise la forme en constituant sa vie temporaire. Durant
l'inconscience, l'âme animale ressent douleur et souffrance. Ceux qui
soignent et veillent les malades le savent bien. Mais il n'y a ni
douleur réelle ni véritable affliction parce que l'homme vrai, l'âme
spirituelle, a été chassé soit par l'excès de la douleur comme dans
le coma, soit par des narcotiques.
La souffrance de l'âme lorsque
la personnalité dévie du droit chemin n'est qu'une façon de parler
symbolique. Il n'y a ni douleur ni vraie souffrance, et souvent pas
même de connaissance de l'événement, parce que la vibration n'est pas
assez élevée pour pénétrer le lieu élevé où demeure l'âme. Dans
les cas où l'âme est impressionnée, elle éprouve,
si [17@347] j'ose m'exprimer ainsi, un sentiment d'occasion perdue,
donc de frustration, mais rien de plus, car la patience de l'âme ainsi
que celle de la Hiérarchie sont illimitées. Lorsque nous parlons
symboliquement et disons que l'âme souffre, il ne faut pas
l'interpréter dans le sens ordinaire.
Les souffrances du Christ, ou
du Logos planétaire, ou de Dieu lui-même, ne peuvent se comprendre en
termes de réactions de la personnalité. Nous employons les mêmes
mots, mais ils signifient alors "identification détachée et isolée".
Cela vous apporte-t-il un enseignement, ô mes frères ?
Une
identification erronée provoque de la douleur ainsi que des
souffrances, des afflictions, et des effets divers. Une bonne
identification amène à saisir et à comprendre le comportement
psychologique de celui qui souffre, mais non à souffrir ou à être
affligé comme nous l'entendons normalement. Guérison Ésotérique -Alice A. Bailey